Cassius Baron

Cassius Baron né en 1999, est un artiste franco-britannique basé à Paris. Issu d’une famille d’ouvriers et d’artisans du Gers, il puise dans cet ancrage manuel une approche artistique profondément physique, où la sculpture et le travail du volume occupent une place centrale. Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2023, il a développé sa pratique au sein des ateliers de James Rielly et Julien Sirjacq, tout en explorant des médiums variés tels que la peinture, la musique, la performance et le dessin.
Ses recherches s’articulent autour de la figure humaine et de son destin, des liens entre le corps et l’esprit, ainsi que de l’empreinte du vivant sur le paysage. Inspiré par divers médiums tels que le son, les films d’archives, la photographie et le moulage, son processus artistique vise à capturer la fragilité et la transformation du réel.
En moulant des visages d’après des personnes de son entourage, il altère volontairement leurs physionomies pour effacer leur identité. Bien que les modèles aient une personnalité réelle, celle-ci est dégradée par le temps et l’existence, ne laissant qu’une abstraction de leurs entrailles charnelles et osseuses. Ces sculptures en plâtre, défigurées à coups de marteau et de gouge, établissent un lien direct entre la tridimensionnalité des volumes et la bidimensionnalité des œuvres graphiques qui en découlent.
Son travail explore les multiples empreintes laissées par le corps, qu’elles soient physionomiques à travers des matériaux minéraux, synthétiques comme le pétrole, ou immatérielles comme la fumée d’une explosion. Il intègre également une dimension sonore, basée sur des échantillons prélevés dans des écosystèmes industriels : bruits de métal s’écrasant, cris de pneus déchirés, entre autres. Cette composante sonore enrichit ses créations en offrant une expérience immersive et multi sensorielle.
L’association de ces divers médiums permet à Cassius Baron d’explorer de manière holistique une esthétique mêlant fragilité et éphémérité. Ses œuvres invitent le spectateur à contempler la beauté dans la dégradation et la décomposition, tout en suscitant une réflexion profonde sur les interactions entre l’homme, l’industrie et la nature. En créant un espace de réflexion introspective, il interroge la place de l’individu dans un monde en mutation constante, et la manière dont nos actions façonnent la fragilité de notre existence.